Photographies de couverture et de fin de folio :
Mario Côté, Marché de Noël, Bourges, 2015
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Station#16
Le 17 décembre 2015, Mario Côté, artiste et vidéaste de Montréal, qui œuvre aussi dans le champ des arts sonores, était l’invité du post-diplôme Arts et créations sonores, en association avec L’Atelier sonore d’esthétique et La première semaine extraordinaire de l’École nationale supérieure d’art de Bourges (14 décembre-
18 décembre 2015).
Après une conférence intitulée Situations d’écoute et le temps comme surface à partir de la musique de Morton Feldman, qui présentait aussi les relations entre John Cage et Morton Feldman, Mario Côté proposait un atelier dont nous sommes heureux, aujourd’hui, de publier les résultats dans le cadre de L’Atelier sonore d’esthétique.
À cette fin, dans un premier temps, nous publions l’intitulé de l’exercice tel que Mario Côté l’a donné aux étudiants de L’Atelier sonore et aux artistes du post-diplôme :
« Atelier “ dessins d’enregistrement ” : Marché de Noël, parvis de la Cathédrale Saint-Étienne, Bourges,
17 décembre 2015.
Expérience singulière d’ “ écoute réduite ” (Schaeffer) d’ambiance par l’enregistrement manuel des sons sans aucun appareil technique actuel. Un crayon, un papier, un lieu. L’exercice consiste à effectuer une captation en temps réel de sons audibles dans un espace extérieur, en l’occurrence, le marché de Noël sur le parvis de la Cathédrale Saint-Étienne de Bourges.
L’oreille écoute. Indication du début de l’enregistrement : 19h02. Puis, la main trace une ligne continue qui inscrit la durée de l’écoute. Le son est un objet qui produit un déplacement d’air. Il a une source, il a un caractère. Ces indices ont un nom. Quand l’oreille identifie la source sonore qui se détache de l’ambiance générale, la main inscrit les mots : voix, cloche, saxophone, rire, pas… Une fois la page remplie : indication de la fin de l’enregistrement : 19h16. Le protocole génère ainsi un “ portrait sonore du lieu ”. Ces “ dessins d’enregistrement ” nous incitent à représenter les sons à partir d’une dénomination. Ils sont à lire comme une partition témoignant d’un lieu et d’un temps représentés et allègrement poétique, rudimentaire et de “ basse définition ”. »
Et voici, dans un second temps, les propositions artistiques qui en découlent, propositions successivement de
Bilal Hadjab, Lucas Lelièvre, Abel Tournissoux, Elsa Welfelé et Mario Côté.
Dessins d’enregistrements :
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Archives photographiques de la Station#16 :